Définition

C’est une usure anormale du cartilage de l’articulation de la cheville.
La cheville est l’articulation qui se fait en les os du tibia, de la fibula (péroné) et du Talus ( ou astragale)
Le cartilage est le revêtement surface qui permet le glissement et la mobilité de la articulation.

Son usure aboutit progressivement à des symptômes de gonflement et de douleurs de la cheville, jusqu’à même une perte de mobilité de l’articulation
Causes
Elles sont multiples, mais les plus fréquentes sont les séquelles de traumatisme (fracture- entorse…) ou l’instabilité chronique. Elle peut aussi être liée à des maladies chroniques comme les maladies rhumatismales, l’hémochromatose, l’hémophilie…
Plus rarement, il n’y a pas de cause identifié, mais elle peut être favorisée par un pied plat ou un pied creux avancé
Bilan diagnostic :
Le diagnostic passe d’abord par un interrogatoire et un examen clinique, qui sera quasiment toujours complété par un bilan radiologique standard en charge de face et de profil de la cheville. Ceci permet d’identifier les zones d’usure de l’articulation.
Pour des cas plus difficiles, et en particulier en cas de doute avec l’atteinte des articulations adjacentes à la cheville, le bilan peut être complété par une IRM, une Tomoscintigraphie, ou parfois un arthroscanner


Traitement
Traitement médical :
On traite d’abord les facteurs favorisants, comme le surpoids, ou l’excès d’activité. On peut prescrire des traitements par orthèse plantaire chez un podologue, ou des chaussures adaptées, des antalgiques, et des traitements infiltratifs, de la kinésithérapie.
Traitement chirurgical :
En cas de retentissement fonctionnel important, des gestes chirugicaux peuvent être proposés au cas par cas, en fonctions de différents critères à discuter avec votre chirurgien.
Pour des cas peu avancés, il peut être proposé un débridement articulaire, et retrait des conflits. C’est un geste réalisé sous arthroscopie qui consiste à nettoyer l’articulation et retirer les ostéophytes qui gènent la mobilité. L’amélioration potentielle est très variable et souvent d’une durée limitée
Une ostéotomie au niveau du tibia ou du calcanéum peut aussi être réalisé pour des stades débutant, afin de décharger la zone abimée, ou corriger déventuels troubles d’axe osseux


Pour des cas avancés, il peut être proposé soit un arthrodèse soit une prothèse de la cheville.
L’arthrodèse consiste à bloquer l’articulation de la cheville en retirant le cartilage résiduel pour obtenir la fusion des os du talus et du tibia. Pour cela, du matériel d’ostéosynthèse (vis ou plaque) est nécessaire le temps que la fusion osseuse intervienne. (exemple ci-dessous)


La prothèse de cheville est la dernière option possible. Elle consiste à remplacer les surfaces osseuses de la cheville par des composant métalliques qui vont s’intégrer à l’os. Entre ses composant métaliques s’interpose un 3e composant en polyethylène ( plastique) qui permet les glissements avec le moins de frottement possible.
Cela permet de conserver une partie de la mobilité restante. Des gestes associés sont parfois nécessaire en plus de la prothèse ( ligamentoplastie, ostéotomie, gestes tendineux…)

Les suites opératoires :
Ces interventions nécessite un immobilisation post opératoire sans appui de 6 à 8 semaines ( 21j pour la prothèse), puis une rééducation qui varie entre 3 et 6 mois selon les personnes.
Les complications et risques :
Malgré l’ensemble des précautions qui sont prises, il existe des complications inhérente à toute chirurgie.
- Les hématomes et les toubles de cicatrisation
- L’infection du site opératoire qui peut nécessiter une réintervention de nettoyage, prélèvement et antibiothérapie prolongée
- Les lesions des structures de voisinage au cours de la chirurgies, comme les branches nerveuses cutanées ou les artères.
- Les complications thromboembolique : il s’agit de petit caillot qui obstruent les veines en raison de l’immobilisation post opératoire et qui peuvent migrer au niveau pulmonaire. Un traitement préventif est fait en cas d’immobilisation
- Les douleurs résiduelles après chirurgie : les causes possibles sont nombreuses et parfois difficiles à expliquer.
- La mauvaise consolidation osseuse en cas d’athrodèse : la fusion osseuse ne se fait pas, ce qui aboutit parfois à des douleurs résiduelles, voire une réintervention.
- Les complications spécifiques des prothèses : géodes, descellement, raideurs
Cette liste n’est pas exhaustive mais résume les complications les plus fréquentes, qui restent rares. Pour plus d’information, consulter la fiche explicative de l’association française de chirurgie du pied et de la cheville
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